Date de publication : 20 août 2018
Mais sur internet, circulent des informations qui laissent à penser que les laboratoires pharmaceutiques exagèrent, que les délais indiqués pourraient être plus longs et que donc il n’y a aucun souci, on peut dépasser – et même de beaucoup parfois - la date limite indiquée.
Ce n’est pas tout à fait juste et surtout, il faut différencier selon les médicaments.
Les laboratoires testent la durée de vie (et d’efficacité) et se servent de ces mesures pour déterminer la date qui est donnée. Cela ne veut pas dire qu’une utilisation ultérieure posera problème, mais rien ne sera alors garanti.
Une chose importante est de garder les médicaments dans de bonnes conditions. Mais les comprimés, sirops, ampoules etc. ne réagissent pas de la même façon. Les sirops sont plus fragiles que les comprimés. Les comprimés doivent être restés sous blister. Les collyres risquent d’avoir été contaminés lors de leur utilisation. Les conditions, de température par exemple, dans lesquelles les médicaments sont stockés ont une importance non négligeable.
La composition des médicaments joue également un rôle : les molécules ont des durées de vie différentes et les excipients (les « ingrédients » qui servent à fabriquer le médicament) ne sont pas tous stables pendant la même durée. Donc pas de règle absolue !
Régulièrement, les laboratoires testent les lots qu’ils ont gardés et préviennent éventuellement les pharmacies des lots qui ont « mal » évolué et doivent être retirés de la vente. Les médicaments sont des produits qui peuvent « bouger ».
Alors ? Il faut être raisonnable et se dire qu’il ne faut pas « exagérer ». Mais dans tous les cas, les médicaments non utilisés se rapportent à la pharmacie.
Profitez-en pour en parler avec votre pharmacien.