Date de publication : 28 mars 2019
Dans le cadre de la stratégie nationale sur l'autisme, une consultation longue et majorée est mise en place pour favoriser le repérage de l'autisme par les médecins généralistes et les pédiatres.
Depuis le 11 février 2019, en cas de suspicion d'autisme chez un enfant, les médecins généralistes et les pédiatres peuvent réaliser une consultation longue, remboursée 60 €.
L'objectif de cette consultation est d'accompagner l'enfant et sa famille dans la démarche diagnostique, de l'orienter au plus vite, si nécessaire, vers une structure capable de réaliser un bilan complet visant à confirmer le diagnostic et à mettre en œuvre les interventions nécessaires à l'enfant.
Lors de cette consultation complexe, le médecin pourra approfondir l'exploration des signes d'alerte au moyen de« bonnes pratiques » adaptées et s'aider de questionnaires validés par la communauté scientifique internationale.
Ces signes d'alertes sont tout d'abord l'inquiétude des parents par rapport au développement de leur enfant (notamment en termes de communication sociale et de langage), l'absence de babillage, de pointage des objets à distance pour communiquer ou d'autres gestes sociaux (comme faire coucou ou au revoir, etc.) à 12 mois et au-delà, l'absence de mots à 18 mois et au-delà, l'absence d'association non écholalique de mots (c'est-à-dire hors de la répétition stricte des derniers mots de l'interlocuteur) à 24 mois et au-delà.
Favoriser le repérage de l'autisme
Aujourd'hui, en France, selon les données d'activité des Centres de ressources autisme (CRA), les 0-5 ans représentent seulement 34,5 % du total des diagnostics, alors que la Haute Autorité de Santé (HAS) recommande une intervention précoce, si possible avant 4 ans. Le rôle des médecins qui sont en contact régulier avec l'enfant dès son plus jeune âge est important pour parvenir à identifier précocement les troubles du spectre de l'autisme et agir efficacement sur le développement de l'enfant.
Service public