Date de publication : 08 mai 2025
LE CHESNAY-ROCQUENCOURT – C’est une situation kafkaïenne que vivent les parents d’un étudiant ayant loué un studio de septembre 2024 à janvier 2025. Garants du logement, ils dénoncent aujourd’hui l’insalubrité du bien, l’inaction du gestionnaire locatif et la retenue abusive d’une partie du dépôt de garantie.
Dès son emménagement, leur fils découvre un studio loin d’être en bon état. À peine une semaine après l’entrée dans les lieux, un premier signalement est adressé à la société immobilière : traces de peinture et d’humidité, impacts sur les murs, équipements abîmés.
Mais ce n’est que le début d’un calvaire. En octobre, les premiers signes de moisissure apparaissent. Très vite, les murs, le plafond et même les meubles sont colonisés. Malgré l’urgence sanitaire — les champignons étant connus pour leurs effets nocifs sur la santé — les réponses tardent. Une entreprise de nettoyage intervient finalement à la mi-novembre pour nettoyer les surfaces touchées, mais le traitement s’avère insuffisant. Les moisissures réapparaissent.
Face à cette situation intenable, la famille prend la décision d’anticiper le départ de leur fils. Un préavis est envoyé fin novembre. Le studio est finalement quitté début janvier après un état des lieux conforme.
Mi-janvier, l’entreprise annonce qu’elle ne restituera que 623,52 € sur les 1 200 € de dépôt de garantie, retenant 529 € pour des travaux non justifiés dans l’état des lieux de sortie. Une décision que les garants contestent fermement « Aucun dégât lié aux moisissures ne peut être imputé à notre fils », écrivent-ils dans une lettre recommandée adressée au cabinet.
Cependant, la société refuse leur demande. La famille se tourne alors vers l’UFC-Que Choisir afin de débloquer la situation. Ainsi, ils réclament la restitution intégrale des 529 euros retenus.
Notre association s’est alors chargée d’envoyer une lettre rappelant les obligations de la société de gestion locative. Cette lettre souligne notamment que le devis qui a été produit ne pouvait se substituer à l’état des lieux contradictoire pour établir la preuve de dégradations causées par le locataire.
Dès lors, après réception de cette lettre, le cabinet a finalement reversé les 529 € de garantie manquants à la famille. Au-delà de l’aspect financier, ce témoignage rappelle les devoirs incombant au propriétaire face au risque d’hébergement dans un logement insalubre.