Date de publication : 22 octobre 2018
Toutes les études confirment un risque accru de mélanome chez les adeptes des UV en cabine. L’Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement, et du travail (Anses) demande, une nouvelle fois, leur interdiction.
La position de l’Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail (Anses) sur les cabines de bronzage n’a pas changé. Dans un avis rendu cette semaine, elle renouvelle sa recommandation d’interdire les bancs de bronzage, en raison des risques pour la santé. Il ne fait en effet désormais plus aucun doute que les séances d’UV artificiels aggravent le risque de mélanome, par détérioration de l’ADN que l’organisme peine à réparer. Le mélanome est le plus rare des cancers de la peau, mais aussi le plus grave, car les traitements ne progressent pas.
Le risque est d’autant plus grand que les premières expositions ont eu lieu avant 30 ans. C’est la raison pour laquelle la loi française interdit l’accès des moins de 18 ans aux cabines de bronzage. Mais les responsables de salons de bronzage, instituts de beauté ou salles de sport ont tendance à s’affranchir un peu trop souvent de leurs contraintes : dans une étude réalisée en 2013, l’UFC-Que Choisir a montré qu’ils acceptaient une fois sur deux les mineurs ! Ils les exposent donc sciemment à un risque sanitaire au nom de leur business. Lors de la même enquête, nous avions constaté d’autres manquements à la réglementation : peu de questions sur l’état de santé ou sur la prise de médicaments photosensibilisants, rare examen de la peau avant de fixer le nombre de séances. Certains responsables de magasins allaient même jusqu’à vanter les vertus « santé » des UV. Or c’est maintenant parfaitement établi : les UV artificiels ne préparent pas au soleil, car le mécanisme de « brunissement » de la peau n’est pas le même qu’à la lumière naturelle du soleil. Ils n’empêchent donc pas les coups de soleil. Quant à la production de vitamine D, elle est en réalité très faible sur un banc de bronzage. Mieux vaut exposer ses bras quelques minutes au soleil pour en synthétiser spontanément.
À savoir En 2014 déjà, l'Anses indiquait que les personnes ayant eu recours au moins une fois aux cabines de bronzage avant l'âge de 35 ans augmentaient de 59 % le risque de développer un mélanome cutané. Par ailleurs, il a été estimé que 43 % des cas de mélanomes chez les jeunes pouvaient être attribués à une utilisation des cabines de bronzage avant l'âge de 30 ans. |
UFC Que Choisir