Date de publication : 10 décembre 2020
Nombre de fraudeurs cherchent à profiter des craintes et de l’incertitude des consommateurs face à la crise de la COVID-19 et mettent en œuvre différentes techniques. Voici quelques conseils pour les repérer…
1° Ventes sur internet.
Des sites internet frauduleux proposent à la vente soit des médicaments qu’ils prétendent efficaces contre le virus, soit des médicaments destinés au traitement d’autres maladies (VIH, paludisme…) et qui font l’objet de recherches dans le cadre de la lutte contre le virus, sans toutefois avoir fait leurs preuves. Sachez que la vente de ces derniers n’est possible que sur prescription médicale et en pharmacie. Acquérir ces médicaments en ligne est illégal et peut vous exposer en outre à des risques graves pour votre santé.
Il n’existe à ce jour aucun vaccin, aucun aliment, aucun complément alimentaire, aucune huile essentielle, aucun appareil (purificateurs d’air, lampes…) qui protègent ou qui guérissent de la Covid-19. Dès lors, toute présentation de produits (alimentaires ou non) affirmant protéger ou guérir du coronavirus, relève de la pratique commerciale trompeuse.
Concernant les kits de dépistage, hormis les kits de dépistage du cancer colorectal, l’Etat ne propose pas de kit de dépistage directement aux citoyens. Aucun kit de dépistage ne peut donc être vendu sur internet et envoyé par voie postale.
D’autres fraudes déjà connues se multiplient. Parmi ces fraudes, on trouve le phishing (ou hameçonnage) qui consiste à usurper l’identité d’une entreprise ou d’une administration (comme par exemple Ameli) pour obtenir des informations sur vous. En envoyant des courriels ou des SMS, ils vous incitent à cliquer sur un lien ou à appeler un numéro surtaxé afin d’obtenir vos données personnelles (notamment bancaires).Ou bien encore cherchent à vous faire effectuer un transfert d’argent.
2° Et par téléphone?
La fraude des « appels à rebonds » consiste à inviter le consommateur (par des appels ou des messages laissés sur son répondeur) à appeler un numéro surtaxé, sous de faux prétextes liés à la covid-19 ou sur votre situation administrative.
La presse a relaté le cas d’une personne contactée par téléphone à qui on avait expliqué qu’elle avait été en contact avec quelqu’un de positif à la Covid-19. On lui disait qu’elle devait s’isoler et passer un test. La personne au bout du fil lui a proposé de lui envoyer un kit de dépistage par voie postale et lui a réclamé son numéro de carte bancaire pour payer les frais : 50 € pour le kit et les résultats des tests.
Sachez que les dépistages ne sont effectués que par les autorités sanitaires pour confirmer un diagnostic. Les sociétés ou les individus qui vous proposent un dépistage ne sont ni compétents, ni autorisés. L’Etat ne propose pas de kit de dépistage directement aux citoyens. Aucun kit de dépistage ne peut donc être vendu sur internet et envoyé par voie postale. Toute offre de dépistage semblant émaner des services de l’Etat est une arnaque pour obtenir vos données personnelles et tout particulièrement vos coordonnées bancaires. De la même manière, ni l'Etat ni les agences de l'Etat ne proposent de kits de confinement comprenant masque, gel hydroalcoolique, thermomètre ou autre matériel médical.
D’autres escrocs proposent la décontamination des logements. Ce service n’est pas prévu à ce jour par les services de l’État. Les personnes proposant une décontamination obligatoire ne sont pas habilitées et cherchent à s’introduire frauduleusement dans votre domicile.
3° Dons prétendument liés à la Covid-19
Dès le premier confinement, des plateformes d’appel aux dons ou des cagnottes sont apparues pour venir en aide aux personnels soignants. Profitant de cet élan de solidarité, certains individus exercent de manière illégale l'activité d'intermédiaire en financement participatif. Assurez-vous de l’identité de la personne qui vous contacte et de la destination de vos dons avant d'effectuer un transfert d'argent. La même vigilance doit s’appliquer aux appels aux dons en soutien à certains secteurs d’activité (édition, restauration, refuges pour animaux…) ;
4° Et si vous êtes victime d’une escroquerie, que pouvez-vous faire ?
Il faut porter plainte à la police ou à la gendarmerie. Pour cela, gardez tous les éléments de preuve. Vous pouvez également signaler l’arnaque sur le site signal.conso.gouv.fr qui dispose d’une rubrique spécifique pour la Covid 19. Une enquête sera alors effectuée.
Article rédigé à partir de l’émission diffusée sur « Radio Vieille Église (103.7) » par l’association locale de Rambouillet.
Association Locale de Rambouillet