Chaudière, poêle, chauffe-eau... : attention aux intoxications au monoxyde de carbone !

Date de publication : 10 janvier 2022

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Maux de têtes, fatigue, nausées... Attention, il s'agit peut-être des premiers signes d'intoxication au monoxyde de carbone. Invisible, inodore et non irritant, le monoxyde de carbone est un gaz asphyxiant très toxique. Il empêche la bonne oxygénation des organes et peut tuer en moins d'une heure.

Chaque année, ce gaz toxique est responsable d'une centaine de décès en France. Le ministère des Solidarités et de la Santé fait le point sur les risques d'intoxication.

Des appareils de chauffage ou de cuisson mal entretenus et une mauvaise aération des locaux peuvent provoquer ce type d'intoxication. La présence de ce gaz résulte en effet d'une combustion incomplète, et ce quel que soit le combustible utilisé (gaz naturel, bois, charbon, fuel, butane, propane, essence, pétrole ou éthanol...) pour la production de chaleur ou de lumière.

Afin de limiter les risques d'intoxication au monoxyde de carbone, il est nécessaire d'adopter les bons gestes :

  • faire vérifier et entretenir tous les ans les installations de chauffage et de production d'eau chaude ainsi que les conduits de fumée (ramonage mécanique) par un professionnel qualifié dans votre résidence principale, et secondaire le cas échéant. Demandez-lui une « attestation d'entretien » qui prouve que l'appareil est bien entretenu ;
  • aérer les locaux au moins 10 minutes par jour ;
  • maintenir vos systèmes de ventilation en bon état de fonctionnement et ne jamais obstruer les entrées et sorties d'air ;
  • respecter les consignes d'utilisation des appareils à combustion indiquées par le fabricant : ne pas faire fonctionner les chauffages d'appoint plus de 2 heures de suite ; placer impérativement les groupes électrogènes à l'extérieur des bâtiments ; ne jamais utiliser pour se chauffer ou cuisiner en intérieur des appareils non destinés à cet usage (brasero, barbecue...).

Attention : En collectivité, il convient d'être particulièrement attentif : les intoxications liées à l'utilisation de chauffages au gaz sont fréquentes.

En cas de suspicion d'intoxication :

  • aérer immédiatement ;
  • arrêter les appareils de chauffage ou et de cuisson à combustion ;
  • évacuer les lieux sans attendre ;
  • appeler les secours en composant le 15 (Samu), le 18 (pompiers), le 112 (numéro d'urgence européen) ou encore le 114 (pour les personnes malentendantes).

La prise en charge des personnes intoxiquées doit intervenir rapidement, dès les premiers symptômes, et peut nécessiter une hospitalisation.

 

Détecteur de monoxyde de carbone

Ces détecteurs vous préviennent d’un excès de monoxyde de carbone.

Quelle concentration de CO est dangereuse ?

La densité du monoxyde de carbone se mesure en ppm (parties par million).

Parties par million (PPM

Effets sur les adultes

100

Légers maux de tête, nausées, fatigue (symptômes ressemblant à ceux de la grippe).

200

Vertiges et maux de tête dans un délai de 2 à 3 heures.

400

Nausées, mal de tête frontal, somnolence, confusion et rythme cardiaque rapide.

Danger de mort après plus de 3 heures d’exposition.

800

Maux de tête graves, convulsions, défaillances d’organes vitaux. Mort possible dans un délai de 2 à 3 heures.

 

Seuil de déclenchement des détecteurs

La norme EN50291-1 impose le déclenchement de l’alarme selon des seuils précis :

  • Pas avant 120 minutes pour une concentration de 30 ppm ;
  • Entre 60 et 90 minutes pour une concentration de 50 ppm ;
  • Entre 10 et 40 minutes pour une concentration de 100 ppm ;
  • Avant 3 minutes pour une concentration de 300 ppm.

 

Détecteur avec affichage

L’affichage du taux de monoxyde de carbone permet de vérifier qu’il n’y a pas une faible dose journalière (en dessous du seuil de déclenchement de l’alarme) mais pouvant entrainer à la longue des troubles de santé (maux de tête, nausées ou fatigue). Si les maux de tête, les nausées ou la fatigue ressentis à domicile disparaissent ailleurs, ce n'est pas forcément psychosomatique. Ils peuvent être provoqués par une exposition chronique à petites doses au monoxyde de carbone.

 

Exemple de détecteur à affichage

                                                                                                                                     

 

 

 

 

 

Que faire lorsque l’alarme retentit ?

 

Si l’alarme retentit

1) Sortez immédiatement à l’air libre ou approchez-vous d’une porte/fenêtre ouverte. Comptez les personnes présentes pour vérifier que tout le monde est là. Ne pénétrez pas dans les locaux ou ne vous éloignez pas de la porte/fenêtre ouverte tant que les secours ne sont pas arrivés, que les locaux n’ont pas été totalement aérés et que l’alarme n’est pas revenue en mode de fonctionnement normal.

2) Appelez les services d’urgence :

NUMÉRO DE TÉLÉPHONE :

112 numéro d’urgence européen

18 sapeurs pompiers

15 Samu

Ne négligez jamais une alarme !

Ne réutilisez pas l’appareil à l’origine du problème de CO tant que celui-ci n’a pas été corrigé. Si le CO responsable du déclenchement initial de l’alarme ne baisse pas, l’alarme se déclenchera à nouveau. Si l’alarme se déclenche une nouvelle fois dans un intervalle de six minutes, cela signifie que l’appareil détecte des niveaux élevés de CO susceptibles de devenir rapidement dangereux.

 

Modèles de détecteur

Les détecteurs ont des durées de vie variables:

  • 5 ans : il existe des modèles à piles interchangeables et des modèles équipés de piles lithium (non démontable).
  • 10 ans : les modèles sont équipés de piles lithium (non démontable).

Important : dès la durée de vie atteinte, il faut changer le détecteur.

Nous ne pouvons vous donner d’indications concernant un modèle de détecteur, le dernier test datant de 2009. A l’époque, le modèle de la marque Kidde avait eu le meilleur résultat.

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RB
Source

UFC Que Choisir